CONTRIBUTION À UNE MEILLEURE INTÉGRATION DES TERRITOIRES DANS LA VILLE

CONTRIBUTION À UNE MEILLEURE INTÉGRATION DES TERRITOIRES DANS LA VILLE – le 11 mars 2021 – Promouvoir un espace de coopération et d’action dans les quartiers, pour mobiliser les ressources du territoire et répondre aux besoins directs dans le sens des communs. Pour rapprocher les processus de connaissance et les processus de transformation du monde, dans un contexte en mouvance perpétuelle en allant hors les murs et au-delà de son public, pour permettre un renouvellement des regards sur le territoire. Les liens au territoire sont multiples pour les habitants (pas forcément de résidence) et n’inclut pas seulement les publics cible de l’offre sociale des équipements. Il s’agit : de construire “AVEC” dans un environnement socio-temporelle en évolution, au-delà des problèmes et des manques du territoire et en s’écartant des schémas d’action classiques; de chercher les ressources, les solidarités informelles, les compétences des habitants, associant des usages, des pratiques et des partages en commun qui font sens et pistes d’actions citoyennes sur un territoire. de promouvoir des espaces physiques et virtuels, dont l’écosystème aurait pour objectif la coopération, la solidarité, en pensant de manière globale et en travaillant l’interdépendance des fonctions. La question centrale tournerait autour des conditions nécessaires à la mise en œuvre d’une organisation qui renouvelle véritablement en tout temps l’intervention sociale et la place de tous dans les territoires, la ville. Un lieu pensé comme un espace citoyen et démocratique,qui permette les croisements, les décloisonnements, l’articulation et la collaboration des acteurs historiques de l’éducation populaire, de nouvelles associations et nouveau militants, la création de nouveaux réseaux et nouvelles alliances, une articulation entre l’individu et collectif, l’éducation, la démocratie et le développement durable… Un espace autre,à côté des espaces institués, qui permette de sortir des chemins connus, pour inventer ou expérimenter des alternatives, pour faire des quartiers un espace global, dans une logique de transformation sociale. Un espace neutre,pensé pour imaginer collectivement des pistes, tout en restant ouvert à toutes et à tous et au plus grand nombre, pour mettre en liaison toutes les initiatives et créer un écosystème de l’expérience collective et des actions citoyennes. Beaucoup de questions se posent, quel mode de gestion ? de décision et de validation d’expertise ? quel rôle d’interface et pour quels changements ? etc. Nos réflexions s’inspirent de nos expériences et expertises de praticiens du développement social et culturel, mais aussi des tables de quartiers créées au Québec dans les années 1960, ces « tables » sont des espaces ouverts qui réunissent associations et collectifs d’habitants organisés à l’échelle du quartier. Ce sont des lieux de débats et d’actions collectives dont l’objectif est l’amélioration des conditions de vie dans le quartier par le biais de campagnes et d’actions menées sur les enjeux, les préoccupations et les envies d’agir des habitants avec interpellations des collectivités territoriales. Tout est à déconstruire et à construire ensemble, une belle aventure collective passionnante… Collectif Sagiterre – le 11 mars 2021 Consultez les autres articles d’expérimentation sur les territoires Une dynamique collective pour favoriser l’entrepreneuriat et l’économie locale Prendre en compte les ressources inactives d’un territoire CONTRIBUTION À UNE MEILLEURE INTÉGRATION DES TERRITOIRES DANS LA VILLE De l’habitant relais à l’habitant acteur

Le numérique peut-il redynamiser la participation citoyenne ?

Le numérique peut-il redynamiser la participation citoyenne ? – 14 février 2021 – Aujourd’hui, les instances traditionnelles de participation citoyenne, conseils de quartiers, centres sociaux, comités d’usagers…, cherchent à favoriser l’inclusion d’un plus grand nombre de citoyens, mais de nombreuses difficultés viennent empêcher une large représentation dans les territoires, car cette participation apparaît réservée à des citoyens experts, mais aussi parce que les citoyens n’ont pas suffisamment de retours concrets et visibles de leurs contributions. 
 Des formats plus innovants doivent êtres imaginés pour favoriser l’inclusion d’un plus large public. Les outils numériques peuvent y contribuer, qu’ils soient des applications, des plateformes, ou autres, en permettant de recourir à l’intelligence collective et de renforcer le lien démocratique entre les citoyens, les collectivités et l’État, en favorisant la participation citoyenne et notamment la co-construction des politiques publiques. En partageant les savoirs, les habitants peuvent exprimer leurs opinions et partager leurs expertises d’usages, en instaurant de nouvelles méthodes de travail pour optimiser les processus de décision. De même, le numérique peut encourager de nouveaux habitants à participer aux réunions publiques qui deviennent plus visibles et transparentes en s’articulant avec des outils pris en main par d’autres habitants et notamment les plus jeunes. Le numérique peut être une des sources de compréhension de la démarche de participation en disposant à tous moments d’une vision globale des débats, des acteurs et des enjeux; Il est par exemple possible de réunir les propositions des différentes instances citoyennes de la ville (conseils des jeunes, conseils de quartier, etc.) sur une même plateforme. 
 Il peut aussi être un facteur important d’accessibilité, les habitants ne pouvant pas se déplacer auront la possibilité de voter ou de participer en ligne à l’heure choisie depuis n’importe quel lieu. Un facteur de démocratie, en favorisant la la co participation comme enjeu de cohésion sociale et d’échange entre les habitants, notamment à travers les démarches de concertation, de budget participatif et de financement participatif type FPH (Fond de Participation des Habitants). 
 Les outils numériques de démocratie locale pourront permettre de revaloriser les conseils de quartier en en faisant de véritables relais de participation citoyenne sur le terrain, en encourageant entre autres de nouveaux habitants à participer aux réunions publiques et aux débats en cours. A l’heure de la transition démocratique et écologique indispensable au fonctionnement de notre société, les démarches collaboratives et la nécessité de coopération accrue avec et entre les citoyens s’imposent, la question de la participation citoyenne peut être repensée à cette aune. C.B. le 14 Février 2021 Consultez les autres articles sur les expérimentations sur les territoires Une dynamique collective pour favoriser l’entrepreneuriat et l’économie locale Prendre en compte les ressources inactives d’un territoire CONTRIBUTION À UNE MEILLEURE INTÉGRATION DES TERRITOIRES DANS LA VILLE Le numérique peut-il redynamiser la participation citoyenne ? De l’habitant relais à l’habitant acteur

« Pour tout réinventer, il faut revenir sur terre »…

« Pour tout réinventer, il faut revenir sur terre »… – 10 juillet 2021 – Repenser notre monde : revenir sur Terre pour préserver l’habitabilité Face à la crise écologique, un nouveau mode de pensée s’impose. Bruno Latour, philosophe du sens commun, nous invite à revoir nos façons de raisonner pour faire face aux défis environnementaux. Dans son essai, il aborde l’habitabilité du monde et la menace qui pèse sur elle, mettant en lumière deux alternatives qui émergent aujourd’hui : fuir en recourant toujours plus à la technologie et en cherchant de nouvelles planètes à conquérir, ou revenir sur Terre et réinventer notre rapport à elle. Revenir sur Terre : une nécessité vitale La Terre, cette fine pellicule de vie à la surface du globe appelée biosphère, a été rendue habitable par l’ingéniosité et la capacité d’adaptation du vivant au fil des siècles. Pourtant, cette habitabilité est aujourd’hui menacée par notre modèle de développement. Préserver la planète ne consiste pas seulement à limiter notre impact, mais à transformer nos cadres de pensée. Il ne s’agit plus d’aller toujours de l’avant, mais d’accepter de reculer, de tâtonner, d’explorer et d’adopter des trajectoires multiples. Il ne s’agit pas non plus de renoncer à la prospérité, à l’innovation ou à la liberté. Loin d’être un frein, cette nouvelle approche peut être une source d’inventivité, à l’image du vivant qui ne cesse de contourner les limites et d’imaginer de nouvelles formes d’adaptation. Une prise de conscience accélérée par la crise Les confinements de 2020 ont marqué une rupture dans nos représentations économiques et politiques. Alors que le dogme dominant imposait un horizon économique rigide – dette, rentabilité, croissance à tout prix – nous avons vu les États européens, dont la France, mobiliser des milliards d’euros pour faire face à la crise, remettant en question des décennies de politiques d’austérité. Cette période a démontré qu’un autre chemin est possible, qu’il existe des alternatives aux logiques strictement économiques. Cela ouvre un espace pour repenser notre rapport à la prospérité, à la production et à la gestion des ressources. Quelle gouvernance pour demain ? Si le rôle des États reste crucial, il devient évident que l’impulsion doit également venir des territoires et des citoyens. L’enjeu est d’inventer des modèles politiques et économiques qui intègrent les principes de l’écologie, en prenant conscience des interconnexions systémiques entre tous les êtres vivants. Plutôt que de perpétuer un modèle centré sur l’exploitation des ressources, il s’agit d’adopter une approche qui respecte la fragilité des écosystèmes et la complexité du vivant. Remplacer l’économie par l’écologie ne signifie pas renoncer au progrès, mais trouver une autre voie, plus respectueuse et durable, pour garantir un avenir viable aux générations futures. Loin d’être une utopie, cette transformation est déjà en marche à travers de nombreuses initiatives locales. Il appartient désormais à chacun de s’engager, de questionner et d’expérimenter de nouvelles formes de vivre-ensemble, en intégrant pleinement la réalité écologique à nos modes de vie et de gouvernance. Consultez les autres articles d’analyses et prospections Se former pour mieux agir  Reprendre du pouvoir localement : une nécessité pour les habitants des quartiers populaires et des territoires en difficulté Des maisons européennes dans les quartiers ? L’émergence des tiers-lieux doit-elle se faire en rupture avec l’éducation populaire ? "Pour tout réinventer, il faut revenir sur terre"…

Face à la crise : redonner du sens

NOUS POUVONS AGIR ENSEMBLE

Face à la crise : redonner du sens -12 décembre 2020 – Trouver du sens en temps de crise : un défi collectif et individuel La crise est devenue un mot omniprésent dans nos vies : crise sanitaire, économique, sociale, psychologique, écologique… Un véritable mille-feuille de bouleversements qui impacte notre quotidien et notre manière de percevoir l’avenir. Face à ces turbulences, une question fondamentale se pose : comment redonner du sens à nos vies quand tout semble vaciller ? L’émission de France Inter Grand Bien Vous Fasse du 1er décembre 2020, animée par Ali Rebeihi, apportait un éclairage précieux sur ce questionnement. Grâce aux interventions de Sébastien Bohler, docteur en neurosciences, Bertrand Vergely, philosophe, et Christophe André, psychiatre, cette discussion a mis en lumière les mécanismes humains qui nous permettent de retrouver un équilibre et une raison d’être, même en pleine tempête. La perte de sens : un mal accentué par les crises Les crises successives que nous traversons érodent nos repères et peuvent engendrer un sentiment de vide. Lorsque le monde autour de nous change brutalement, nos projets, nos relations et même nos valeurs peuvent sembler fragiles ou dépassés. L’isolement croissant lié aux restrictions sanitaires, la précarité économique qui s’étend et l’incertitude face à l’avenir renforcent l’impression de perte de contrôle. L’omniprésence d’informations anxiogènes alimente également un sentiment d’impuissance. Face à ce constat, il devient essentiel de ne pas sombrer dans le fatalisme et d’adopter une démarche active pour redonner du sens à notre quotidien. Des clés pour retrouver du sens Retisser du lien avec les autres Le lien social est un besoin fondamental. La solidarité et l’entraide permettent de surmonter les épreuves avec plus de résilience. Pour cela, il est possible de rejoindre une association ou un collectif afin d’agir sur des causes qui nous tiennent à cœur. Entretenir des relations authentiques, en privilégiant des échanges en profondeur, peut également faire une grande différence. Enfin, pratiquer la gratitude au quotidien en reconnaissant l’importance des personnes qui nous entourent aide à nourrir notre bien-être. Se reconnecter à soi-même Revenir à l’essentiel est un moyen puissant de retrouver du sens. Prendre du recul à travers la méditation, la pleine conscience ou simplement le silence permet de recentrer ses pensées. Trouver une activité qui nourrit l’âme, qu’il s’agisse de lecture, musique, écriture ou jardinage, peut offrir un nouvel élan. Accepter l’incertitude et apprendre à composer avec l’inconnu, plutôt que de lutter contre, est aussi une démarche libératrice. Agir à son échelle L’action est un antidote puissant à la perte de sens. Se sentir utile, même à petite échelle, redonne une dynamique positive. Cela peut passer par un engagement écologique au quotidien, des gestes simples comme la réduction de sa consommation ou la participation à des initiatives locales. Aider les autres, que ce soit par du bénévolat ou de simples gestes de solidarité, permet aussi de sortir du sentiment d’impuissance. Enfin, apprendre et transmettre ses connaissances crée un cycle vertueux qui nourrit à la fois l’individu et la société. Une quête permanente Le sens n’est pas une vérité figée, il se construit et se réinvente au fil des expériences. Les crises que nous traversons sont aussi des opportunités de transformation. En reprenant conscience de notre pouvoir d’agir et en cultivant des liens sincères, nous pouvons redonner à nos vies une profondeur et une direction qui nous élèvent. L’émission Grand Bien Vous Fasse l’a bien montré : nous avons en nous les ressources nécessaires pour faire face aux épreuves. À nous de choisir les chemins qui nous permettent de nous reconnecter à ce qui compte vraiment.   Consultez les autres articles d’analyses et prospections Se former pour mieux agir  Reprendre du pouvoir localement : une nécessité pour les habitants des quartiers populaires et des territoires en difficulté Des maisons européennes dans les quartiers ? L’émergence des tiers-lieux doit-elle se faire en rupture avec l’éducation populaire ? Face à la crise : redonner du sens

De l’habitant relais à l’habitant acteur

Les Habitants-relais (habitants du quartier) volontaires et bénévoles reconnus, autant par les habitants des quartiers que par l’ensemble des acteurs du territoire, ont un rôle essentiel de relais d’informations et de communication. Ils permettent un vrai échange, dans une relation de confiance de proximité ou de voisinage sur tous les thèmes touchant à l’intérêt général du territoire : fonction parentale, scolarité, environnement… Ils agissent selon des initiatives concertées ou des ciblages déterminés collectivement avec l’équipe de Sagiterre, les habitants, les collectivités et les acteurs du territoire afin de permettre ensuite la réflexion sur les actions à mettre en place pour améliorer les points relevés et faciliter le développement de projets portés par les habitants.

La formation pair to pair

Cet outil permet de développer et mutualiser les compétences identifiées des équipes opérationnelles du territoire sous forme de fiches méthodologiques. Il permet aux professionnels novices d’avoir accès aux premiers éléments de construction de projet et encourage la formation pair to pair. À tout moment, les habitants et acteurs du territoire, en groupe ou individuellement, peuvent solliciter le regard bienveillant des autres membres pour avoir un retour sur leur pratique ou leur création. Cet accompagnement peut prendre deux formes : ponctuel avec les temps de recherches collectifs et régulier avec les groupes de soutien aux projets.