
Face à la crise : redonner du sens
-12 décembre 2020 –
Trouver du sens en temps de crise : un défi collectif et individuel
La crise est devenue un mot omniprésent dans nos vies : crise sanitaire, économique, sociale, psychologique, écologique… Un véritable mille-feuille de bouleversements qui impacte notre quotidien et notre manière de percevoir l’avenir. Face à ces turbulences, une question fondamentale se pose : comment redonner du sens à nos vies quand tout semble vaciller ?
L’émission de France Inter Grand Bien Vous Fasse du 1er décembre 2020, animée par Ali Rebeihi, apportait un éclairage précieux sur ce questionnement. Grâce aux interventions de Sébastien Bohler, docteur en neurosciences, Bertrand Vergely, philosophe, et Christophe André, psychiatre, cette discussion a mis en lumière les mécanismes humains qui nous permettent de retrouver un équilibre et une raison d’être, même en pleine tempête.
La perte de sens : un mal accentué par les crises
Les crises successives que nous traversons érodent nos repères et peuvent engendrer un sentiment de vide. Lorsque le monde autour de nous change brutalement, nos projets, nos relations et même nos valeurs peuvent sembler fragiles ou dépassés.
L’isolement croissant lié aux restrictions sanitaires, la précarité économique qui s’étend et l’incertitude face à l’avenir renforcent l’impression de perte de contrôle. L’omniprésence d’informations anxiogènes alimente également un sentiment d’impuissance. Face à ce constat, il devient essentiel de ne pas sombrer dans le fatalisme et d’adopter une démarche active pour redonner du sens à notre quotidien.
Des clés pour retrouver du sens
Retisser du lien avec les autres
Le lien social est un besoin fondamental. La solidarité et l’entraide permettent de surmonter les épreuves avec plus de résilience. Pour cela, il est possible de rejoindre une association ou un collectif afin d’agir sur des causes qui nous tiennent à cœur. Entretenir des relations authentiques, en privilégiant des échanges en profondeur, peut également faire une grande différence. Enfin, pratiquer la gratitude au quotidien en reconnaissant l’importance des personnes qui nous entourent aide à nourrir notre bien-être.
Se reconnecter à soi-même
Revenir à l’essentiel est un moyen puissant de retrouver du sens. Prendre du recul à travers la méditation, la pleine conscience ou simplement le silence permet de recentrer ses pensées. Trouver une activité qui nourrit l’âme, qu’il s’agisse de lecture, musique, écriture ou jardinage, peut offrir un nouvel élan. Accepter l’incertitude et apprendre à composer avec l’inconnu, plutôt que de lutter contre, est aussi une démarche libératrice.
Agir à son échelle
L’action est un antidote puissant à la perte de sens. Se sentir utile, même à petite échelle, redonne une dynamique positive. Cela peut passer par un engagement écologique au quotidien, des gestes simples comme la réduction de sa consommation ou la participation à des initiatives locales. Aider les autres, que ce soit par du bénévolat ou de simples gestes de solidarité, permet aussi de sortir du sentiment d’impuissance. Enfin, apprendre et transmettre ses connaissances crée un cycle vertueux qui nourrit à la fois l’individu et la société.
Une quête permanente
Le sens n’est pas une vérité figée, il se construit et se réinvente au fil des expériences. Les crises que nous traversons sont aussi des opportunités de transformation. En reprenant conscience de notre pouvoir d’agir et en cultivant des liens sincères, nous pouvons redonner à nos vies une profondeur et une direction qui nous élèvent.
L’émission Grand Bien Vous Fasse l’a bien montré : nous avons en nous les ressources nécessaires pour faire face aux épreuves. À nous de choisir les chemins qui nous permettent de nous reconnecter à ce qui compte vraiment.
Consultez les autres articles d'analyses et prospections
-
Se former pour mieux agir
-
Reprendre du pouvoir localement : une nécessité pour les habitants des quartiers populaires et des territoires en difficulté
-
Des maisons européennes dans les quartiers ?
-
L’émergence des tiers-lieux doit-elle se faire en rupture avec l’éducation populaire ?
-
"Pour tout réinventer, il faut revenir sur terre"...