Participation au projet Lab’VAB d’Aix Marseille Université

Participation au projet Lab’VAB d’Aix Marseille Université Dans le cadre du projet Lab’VAB et le partenariat avec l’association Villa Air-Bel, Sagiterre a continué à développer des scénarii d’utilisation de l’application Poppet’Art, en passant d’un mode lecture et diffusion de contenu à un mode création de contenus ludiques. L’outil numérique – avec notamment les représentations des cartes du Jeu de Marseille – a été utilisé comme support lors des ateliers participatifs organisés au centre social d’Air Bel. C’est ainsi que les œuvres ont quitté les murs du musée Cantini pour venir à la rencontre des nouveaux publics ! Suite à une initiation à l’intelligence artificielle, les participants ont aussi pu créer leur propre personnage et développer un court scénario en lien avec l’histoire de la Villa Air-Bel et l’art des surréalistes. Le Jeu de Marseille fait partie de la collection du Musée Cantini depuis 2003, suite à la donation par Aube Breton, la fille de Jacqueline Lamba et André Breton. Le projet Lab’Citoyenneté Villa Air-Bel (Lab’VAB) de l’Institut Sociétés en Mutation en Méditerranée (SoMuM) est soutenu par la fondation universitaire A*Midex dans le cadre de l’appel à projet Transfert « Émergence de nouvelles collaborations » ainsi que par l’Open Lab CIVIS d’Aix-Marseille Université. Consultez les autres articles sur nos actions Participation au projet Lab’VAB d'Aix Marseille Université Poppet'ARt Ingénierie sociale dans les quartiers Sud de Marseille Un projet Erasmus+ pour la médiation culturelle numérique en Europe Expérimentation quartier des Fontaines (Tours-37)

Une dynamique collective pour favoriser l’entrepreneuriat et l’économie locale

Une dynamique collective pour favoriser l’entrepreneuriat et l’économie locale – 7 mars 2025 – De l’expérimentation inter associative aux coopératives d’habitants : une dynamique collective pour favoriser l’entrepreneuriat et l’économie locale et faire émerger des potentialités économiques dans les quartiers populaires et les territoires ruraux. Mars 2025 Une expertise et des enseignements issus du terrain Grâce à son engagement dans les quartiers et territoires ruraux depuis plusieurs années, l’association Sagiterre a développé une approche d’ingénierie sociale, culturelle et économique favorisant l’entrepreneuriat collectif et le développement local. Ses expérimentations ont permis d’identifier des leviers stratégiques pour structurer et accompagner les initiatives locales. Sagiterre a exploré ces approches à travers divers projets de terrain : la création en 2019 d’un tiers-lieu culturel en milieu rural, favorisant la participation citoyenne et la revitalisation locale (Remue-Ménage dans le Loir-et-Cher) ; l’accompagnement à la création en 2022, d’un tiers-lieu associant culture et agroalimentaire pour encourager l’innovation sociale et économique (La Traversée à Avignon) ; le pilotage en 2023/24, d’un projet territorial (Marseille 12ème) en collaboration avec les centres sociaux, les collectivités locales et les associations du territoire, visant à renforcer la coopération et l’innovation sociale dans le cadre de la réhabilitation urbaine.  L’association à travers ses membres, son réseau, a également initié et accompagnée des collectifs d’habitants relais (Marseille, Loir-et-Cher, Avignon), un projet de tiers-lieu éco positif à Tours et participé à un consortium dédié à l’insertion des publics jeunes éloignés de la formation et de l’emploi. L’accompagnement et le soutien à la création d’une start up associative et solidaire à Marseille en 2024 (Popet’Art), autour des enjeux de médiation numérique et de création de contenus éducatifs libres, a de même été un élément fort de l’action récente de l’association. Cette start up est encours d’évolution vers une forme SCIC (Société Coopérative d’Intérêt Collectif). L’association collabore depuis plusieurs années avec divers organismes, université (AMU), musées de Marseille…, à la création d’outils de médiation culturelle, autour des enjeux de rapprochement des publics de la culture et des arts et de démocratisation. Sagiterre est aussi un organisme de formation labellisé Qualiopi, qui conduit depuis 3 ans, des parcours sur mesure et des formations actions, adaptés aux réalités des territoires, par le moyen de formations visant à :   Renforcer les compétences en gestion et animation de coopérations. Former et accompagner dans tous les domaines, les centres sociaux, association socioculturels, centres culturels, tiers lieux.   Constats et enseignements tirés de nos pratiques et expériences dans les territoires : Mobilisation des habitants et acteurs, entreprenariat Les retours d’expériences dans le champ de la mobilisation des habitants et acteurs sociaux en lien avec l’entreprenariat, mettent en évidence plusieurs enjeux récurrents Les territoires foisonnent d’initiatives nécessitant un accompagnement structuré pour se concrétiser. L’accès aux ressources, aux réseaux et à des dispositifs adaptés constitue un frein au développement des projets d’habitants. Les fabriques de territoires, tiers lieux, collectifs d’habitants, centres sociaux…, offrent des espaces d’expérimentation et de coopération pouvant avoir un impact durable, mais la dimension économique, expérimentale et de formation orientée habitants et territoires, y est insuffisante ou inadaptée.   Les coopératives d’habitants entrepreneurs peuvent être une dynamique collective au service des quartiers  Les coopératives d’habitants entrepreneurs : un levier pour une économie locale et solidaire Dans les quartiers prioritaires, l’entrepreneuriat est à la fois un moteur de dynamisme économique et un véritable défi. Malgré le discours ambiant selon lequel « tout le monde peut entreprendre », les inégalités d’accès à la création et à la pérennisation d’une entreprise restent marquées. Les taux de fermeture d’entreprises à trois/cinq ans y sont plus élevés qu’ailleurs, en raison de nombreux freins : manque de ressources financières, de diplômes, de réseaux professionnels, de connaissances entrepreneuriales ou encore d’accessibilité aux dispositifs d’accompagnement. Face à ces obstacles, les politiques publiques ont intégré le développement économique comme un axe clé dans la réforme de la politique de la ville. Parmi les initiatives mises en place, plusieurs structures, comme par ex., Lanceur A Business (LAB) porté par les Apprentis d’Auteuil, France Active et d’autres, œuvrent pour renforcer l’entrepreneuriat dans les quartiers.  L’expérimentation au cœur de la réussite collective Nous constatons tous les jours avec les acteurs de l’insertion et de la formation mobilisés sur le terrain, que tester, expérimenter et apprendre par la pratique sont des principes fondamentaux pour lever les freins à l’entrepreneuriat.  Pour avoir accompagné et participé à la création, d’associations, de fabriques de territoires, de tiers lieux, de SCOP (Société Coopérative de production) et SCIC (Société Coopérative d’Intérêt Collectif), nous avons constaté que le modèle coopératif peut être un outil hybride approprié pour engager une activité économique, se différenciant principalement du modèle associatif par la participation de tous ses membres à la gouvernance et par le partage éventuel des bénéfices. Tout comme une association, ce modèle s’inscrit dans un fort sentiment d’appartenance à une communauté, de partage de valeurs communes, de travail collaboratif, pour atteindre des objectifs partagés, en vue de renforcement des liens sociaux. Créer une entreprise coopérative gérée par les habitants, accompagnés par un/des professionnels permettrait de : Accompagner les coopérants dans leur parcours professionnel afin de leur permettre d’affiner leur projet personnel (emploi, formation, entrepreneuriat). Offrir un service accessible aux habitants du quartier, en proposant des tarifs réduits conditionné par les ressources.  Favoriser l’approvisionnement local dans le cadre d’une activité de restauration/traiteur par ex, en collaborant avec les commerçants et producteurs du quartier, territoire. Un rôle central pour les associations et centres sociaux dans la coopérative d’habitants Les associations et centres sociaux ont un rôle clé à jouer dans ces modèles de coopératives. Historiquement ancrés dans la vie locale, ils constituent des relais essentiels entre les habitants et les dispositifs d’accompagnement.  Leur intégration au sein de la coopérative d’habitants permettrait de : Identifier et mobiliser les talents locaux : les centres sociaux et associations sont en contact direct avec des habitants qui n’auraient pas spontanément envisagé l’entrepreneuriat. Leur rôle pourrait être de détecter ces potentiels et de les aider à franchir le pas. Proposer un accompagnement social et professionnel : bien au-delà du simple aspect entrepreneurial, ils peuvent apporter un suivi personnalisé en matière de formation, d’accès aux droits

Se former pour mieux agir 

– 13 septembre 2024 –

« Se former pour mieux agir : un enjeu clé pour l’avenir des centres sociaux et associations dans les territoires »

Reprendre du pouvoir localement : une nécessité pour les habitants des quartiers populaires et des territoires en difficulté

Reprendre du pouvoir localement : une nécessité pour les habitants des quartiers populaires et des territoires en difficulté   Dans de nombreuses villes et villages, le sentiment d’abandon et d’impuissance face aux décisions publiques grandit. Les citoyennes et citoyens doivent pouvoir reprendre le pouvoir sur leur destin collectif, redonner du sens au statut de lélu et réinventer une démocratie locale plus ambitieuse. Si Paris cristallise souvent l’attention médiatique, les transformations les plus significatives émergent souvent ailleurs : dans les quartiers populaires qui se renferment et dans les territoires relégués où l’État s’efface peu à peu. De Poitiers à Rennes, en passant par Grenoble ou encore Marseille, des habitants s’organisent et réinventent des formes de participation et de gouvernance adaptées à leurs réalités. Face à une défiance poussée à son paroxysme, l’enjeu est de reconstruire des espaces démocratiques accessibles à toutes et tous. Une fracture démocratique profonde Dans les quartiers populaires, la fracture démocratique est profonde. Le sentiment de ne pas être écouté, la défiance envers les institutions et le manque de représentation politique entraînent un désengagement massif de la vie sociale. Voter ne suffit plus et, pour beaucoup, les instances de concertation locales restent des coquilles vides, déconnectées des besoins du quotidien. Cependant, certains territoires montrent qu’un autre chemin est possible. En redonnant du pouvoir aux habitants et en expérimentant de nouvelles formes de décision collective, ils prouvent qu’une démocratie de proximité, vivante et égalitaire, peut émerger. Des initiatives locales porteuses de changement Partout, des initiatives encore embryonnaires se développent pour que les citoyens deviennent acteurs des politiques locales, et non plus de simples spectateurs : Tirage au sort et assemblées populaires pour intégrer de nouveaux visages dans la décision publique, loin des cercles d’initiés. Porte-à-porte et permanences itinérantes pour aller vers celles et ceux qui ne franchissent pas la porte des mairies ou des associations. Co-construction des budgets locaux pour orienter les investissements en fonction des priorités réelles des habitants. Commissions citoyennes sur des sujets cruciaux comme la sécurité, l’éducation, l’environnement ou l’économie locale. Changer la place des élus et réinventer leur rôle Dans cette démocratie réinventée, les maires et élus locaux ne seraient plus des figures lointaines qui décident à huis clos. Leur rôle évoluerait : ils deviendraient des facilitateurs, des médiateurs entre les habitants, les agents publics et les institutions. Cela implique de : Accepter de ne plus tout contrôler et d’ouvrir des espaces de décisions réellement partagés. Créer des outils de transparence pour garantir que les engagements pris avec les citoyens sont tenus. Encourager la mobilisation et l’auto-organisation des habitants plutôt que d’attendre qu’ils viennent solliciter les élus. Cette transformation démocratique est au cœur des combats pour la justice sociale et environnementale. Dans les quartiers populaires, les décisions prises sans concertation aggravent souvent les inégalités : fermeture de services publics, manque d’équipements, absence de réponses aux urgences sociales et climatiques. Reprendre du pouvoir : une urgence démocratique Les habitants des quartiers populaires et des territoires en difficulté doivent se réapproprier les espaces de décision, car personne ne le fera à leur place. L’avenir des villes et des villages ne peut pas dépendre uniquement de décisions prises par quelques-uns. L’heure est venue d’expérimenter, de créer et d’imaginer une démocratie où chacun et chacune a sa place, où le pouvoir n’est plus confisqué mais partagé, et où l’action collective remplace la résignation. L’expérience de l’Assemblée des Citoyens du Futur (ACF) à Marseille en 2024 Face à cette fracture démocratique, Marseille a expérimenté en 2024 un dispositif inédit : l’Assemblée des Citoyens du Futur, une instance participative largement basée sur le tirage au sort, destinée à donner une voix à celles et ceux qu’on n’entend jamais. Un modèle inspiré des nouvelles formes de démocratie participative Un tirage au sort représentatif : 111 habitants de Marseille, issus de tous les quartiers. Des thématiques issues des préoccupations locales : démocratie participative, éducation, environnement, etc. Des propositions concrètes : création d’une plateforme de participation citoyenne et instigation de référendums municipaux. Vers une généralisation de ces pratiques ? L’Assemblée des Citoyens du Futur a démontré que les habitants, loin d’être désintéressés, ont une véritable expertise sur leur territoire et peuvent contribuer activement à la gestion municipale. Parce qu’une démocratie qui ne repose que sur des élections épisodiques ne suffit plus, l’avenir réside dans une gouvernance partagée, où élus et citoyens œuvrent ensemble pour le bien commun. L’engagement citoyen de l’association Sagiterre L’association Sagiterre a vécu cette expérience de l’intérieur et continue d’accompagner les dynamiques d’engagement citoyen. Elle se positionne à l’intersection entre lien social et engagement politique, promouvant un modèle de « faire ensemble » pour une démocratie plus vivante et inclusive.   Pour le collectif citoyen de l’association SagiterreC.B Téléchargez le livret de l’ACF ici

Poppet’ARt

2022-2024

Ateliers de co-développement – Soutien à la création de l’application Poppet’ARt