– 10 juillet 2021 –
… c’est ainsi que Bruno Latour qui se caractérise comme un philosophe du sens commun, nous propose dans dans son nouvel essai de changer nos façons de raisonner pour faire face à la crise écologique ; Il nous parle de l’habitabilité du monde et de la menace qui pèse sur elle, 2 alternatives semblent émerger, fuir hors de ce monde en recourant sans fin à la technique, en cherchant de nouvelles planètes à conquérir.., ou de revenir sur terre et changer nos façon de raisonner..
Revenir sur cette terre est une mince pellicule à la surface du globe, « la biosphère » que les êtres vivants ont rendus habitable, grâce à l’inventivité et à la capacité d’adaptation du vivant, depuis des siècles.
Aujourd’hui nous sommes à un stade ou il faut pour préserver l’habitabilité de la planète, tout réinventer, la politique, le droit, la science, les villes, mais aussi changer le sens du mouvement, ne plus aller toujours de l’avant, mais savoir reculer, tâtonner, explorer, revenir sur nos pas.., partir dans de multiples directions, s’égailler..
Il ne s’agit non pas selon lui de renoncer à la prospérité, aux joies de l’invention, à la liberté : le vivant ne cessant d’inventer et de contourner les limites.
L’humain n’est pas par essence catastrophique, l’homme fait partie de la terre telle qu’elle a été rendue habitable par d’autres organismes vivants.
Les confinements que nous avons vécus en 2020, nous ont tous fait réfléchir, en particulier sur le dogme économique officiel (dette, déficit, rentabilité, restructurations) seul horizon valable qui nous était proposé, or nous l’avons vus depuis quelques mois, la plupart des Etats Européens dont la France, ont accepté pour faire face à cette crise, de distribuer sans retour des milliards, à rebours des politiques conduites auparavant.
Quel système politique nouveau promouvoir ?, tout reste à inventer sans attendre tout de l’Etat, à partir des territoires et des citoyens..
Quelles alternatives pour demain ?
Remplacer l’économie par l’écologie, trouver une autre voie qui prenne conscience des réseaux de vie systémiques, de la fragilité de la terre et de vie ?
CB